Organisation Syndicale Multi-Catégorielle

Conditions de travail INDIGNES !

CPOS

Saran, le 02 juin 2025

Le 26 mai 2025, l’UFAP-UNSa Justice du CPOS a été sollicitée par des surveillants qui exercent au QA afin de constater leurs conditions de travail actuelles.

En effet, depuis le 07 mai 2025, un détenu très particulier occupe une cellule au sein de ce quartier spécifique de l’établissement.

Les particularités de ce détenu sont qu’il est manifestement déficient intellectuel à minima ; il est constamment dénudé ; il porte à son abdomen un dispositif médical pour recueillir ses excréments. Cependant, il le retire en permanence. Le sol cellule qu’il occupe est rempli de matières fécales et d’urine. Il est donc impossible d’y pénétrer sans avoir les pieds dans le CACA ! Les contrôles de sécurité ne peuvent donc pas être réalisés. La sécurité des personnes et des biens est ainsi mise en péril. Les surveillants lui fournissent des vêtements pour qu’il se rende à l’unité sanitaire mais aussitôt revenu, ils sont souillés par des excréments et de l’urine. Une odeur nauséabonde se dégage en permanence des cellules qu’il peut occuper. Le QA s’en retrouve empesté. Il fait du tapage à longueur de journée.

Les personnels du QA rédigent quotidiennement des observations qui démontrent qu’une prise en charge efficiente de ce profil au sein d’une détention classique n’est pas réalisable.

Cette situation impacte considérablement la santé des personnels. Les incapacités professionnelles que cette situation génèrent font perdre tout sens de leurs missions aux personnels du QA. En effet, plusieurs parmi eux ont l’impression de contribuer à une gestion inhumaine.

Malgré les écrits limpides des personnels, la direction n’a établi aucune note de gestion sur ce détenu afin de les orienter.

Il a fallu que l’UFAP UNSa Justice du CPOS saisisse la direction de l’établissement afin qu’elle vienne constater les conditions de travail des personnels. A cet instant, la direction a fait preuve d’une réactivité ne souffrant d’aucune contestation. Bien que les actions de la direction aient porté leurs fruits auprès de l’autorité judiciaire, le détenu est toujours présent au QA une semaine après.

En effet, la décision de justice qui solutionnerait les difficultés des personnels est soumise à une prise en charge extérieure du détenu concerné. Cependant, la famille du détenu ainsi que les services médico-sociaux refusent sa prise en charge. Dans le même instant, les services médicaux ne favorisent pas une prise en soin de ce « patient » par le biais d’une hospitalisation ou d’une affectation en structure adaptée.

VOUS COMPRENDREZ DONC QUE CETTE SITUATION EST L’ILLUSTRATION DU RENONCEMENT DES SERVICES MEDICO-SOCIAUX DANS LA PRISE EN CHARGE DE CE TYPE DE PROFIL. ELLE EST ÉGALEMENT L’ILLUSTRATION DE LA FAIBLESSE DE NOTRE ADMINISTRATION DANS LE PARTENARIAT. ELLE EST AUSSI L’ILLUSTRATION DE CE QUE REPRÉSENTE LA PRISON POUR PLUSIEURS DÉCIDEURS : UNE DÉCHETTERIE !

C’EST DONC AUX PERSONNELS DE L’ADMINISTRATION PÉNITENTIAIRE QU’ON IMPOSE LA GESTION DE CES PROFILS SANS CONSIDERER LES EFFETS SUR LEUR SANTE ET LEUR BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL.

Le bureau local UFAP-UNSa Justice refuse que les personnels exerçant au quartier arrivant soient les dommages collatéraux des limites de la puissance publique.

Le bureau local UFAP-UNSa Justice refuse que les personnels exerçant au quartier arrivant soient les dommages collatéraux de personnes qui ne voient que leurs intérêts.

Le bureau local UFAP-UNSaJustice exige qu’une solution adaptée de prise en charge de ce détenu soit mise en œuvre promptement afin de SAUVER les personnels exerçant au quartier arrivant.

Pour le bureau local, Joseph PITA MUKUNA

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