Chers collègues,
En avril dernier, une altercation entre deux personnes détenues s’est soldée par une agression à coup de pic dans l’épaule. La victime affirme que son agresseur l’aurait « planté » avec un couteau en céramique. Le plus préoccupant dans cette affaire, c’est que cette arme notoire ne fut jamais retrouvée, malgré la fouille de plusieurs cellules.
Toutefois, la semaine dernière, précisément le mercredi 4 juin, lors d’une fouille de cellule (probablement ciblée ou pas), il a été trouvé un couteau en céramique de 10 cm de longueur et, sans surprise, des téléphones portables. Oui, vous avez bien lu… une véritable arme qui coûterait moins de 2 euros* est présente dans notre détention ! (*Prix affiché pour deux couteaux dans une enseigne à bas prix bien connu)
Cette fois-ci, nous avons la preuve concrète, que des couteaux en céramiques seraient présents dans notre établissement.
Plusieurs questions nous viennent spontanément à l’esprit.
Comment cette arme a-t ’elle put franchir nos murs ? Les détecteurs de drones ne seraient-ils pas à la hauteur de leur fonction ? Les projections seraient-elles à l’origine de ce genre de découverte ? Nous allons cesser de nous poser mille et une questions, les réponses nous donneraient sûrement des sueurs.
Il serait peut-être temps de lancer une opération d’envergure dans notre CD. Une opération « place nette », pour utiliser les mots de notre cher ministre. Si d’autres armes sont dissimulées dans notre détention, il serait judicieux de les éradiquer avant même qu’un autre drame arrive dans nos murs.
Nous demandons donc la mise en œuvre d’une fouille sectorielle, car la sécurité de tous dépend évidemment de la rigueur de ces interventions.
Le bureau UFAP UNSa Justice exige que des filets antiprojections soient enfin déployés sur notre CD.
Toutefois, nous tenions particulièrement à féliciter le professionnalisme des officiers du bâtiment C, impliqués dans cette opération. Les investigations menées ont permis de neutraliser une menace sérieuse pour la sécurité du personnel et de notre établissement.
Bravo à eux !