Après avoir voté « CONTRE » le décret Quartier de Lutte contre la Criminalité Organisée (QLCO) en juin dernier, l’UFAP UNSa Justice a réaffirmé sa position en votant « CONTRE » la doctrine QLCO. Pourquoi ? Parce que ce texte n’est rien d’autre que le prolongement d’un décret vidé de toute substance. Il n’apporte que peu d’avancées concrètes et valide un dispositif que nous jugeons insuffisant.
Notre système carcéral est saturé : surpopulation chronique, manque criant de personnels et de moyens. Plutôt que de bricoler des solutions, il est urgent de penser une stratégie globale et durable, fondée sur la différenciation des profils et des établissements spécialisés et adaptés.
La DAP se contente de remercier les personnels pour leur engagement héroïque face à une crise carcérale permanente et en même temps se félicite de l’ouverture du QLCO de Vendin…
Elle admet pourtant elle-même que l’outil n’est pas parfait mais qu’importe, pourvu que cela réponde à la commande politique du ministre. Tout va bien !
Les amendements défendus par l’UFAP UNSa Justice et la CGT ont révélé une triste vérité : la DAP fonctionne uniquement en termes de gestion de la pénurie.
La sécurité de la structure et des personnels a été balayée d’un revers de main par la DAP :
- Trinôme d’agents pour encadrer la population pénale lors des mouvements individuels : rejeté. Le minimum sécuritaire ! Alors que nous revendiquons le travail en équipes mobiles !
- Rotation de sécurité trimestrielle plutôt que semestrielle : rejetée.
- Renforcement des dispositifs de sécurité pour les cours de promenade : rejeté.
NOTRE SECURITE EST SACRIFIEE EN RAISON DU MANQUE DE MOYENS HUMAINS ET FINANCIERS !
L’UFAP UNSa Justice a tout de même arraché quelques avancées :
- Justification des circonstances exceptionnelles pour déroger au dispositif de séparation lors des parloirs.
- Limitation des cantines dans la doctrine et dans le règlement intérieur.
- Proposition obligatoire d’un entretien à l’agent renonçant à son anonymat par le chef d’établissement ou le DPIP, pour mesurer les risques encourus.
Pour contenter le ministre, la DAP valide donc un outil qui ne fait pas l’unanimité.
Pour l’UFAP UNSa Justice, une vérité demeure :
La sécurité a un coût, encore faut-il pouvoir l’assumer !
Le Secrétaire Général,
Emmanuel CHAMBAUD