Organisation Syndicale Multi-Catégorielle

CP Aix-Luynes: FESTIVAL DU SKETCH RATE -La direction en tête d’affiche-

Au Centre Pénitentiaire d’Aix-Luynes, on vient de taper les trois coups, le SKETCH peut commencer.


Sur les planches, une DRH en pleine performance de ventilo-drame, qui brasse de l’air et un chef d’établissement adjoint en acteur de seconde zone, passé maître dans l’art de la comédie de l’inaction. Pendant ce temps, les agents, en spectateurs involontaires de cette farce administrative, attendent désespérément un scénario crédible et des réponses claires à des problèmes bien réels.


Mais au lieu de cela, le rideau se lève sur une mise en scène brouillonne, des monologues vides, des tirades confuses, et une avalanche de jargon administratif digne d’une pièce absurde.

Les scènes se succèdent et le décor s’assombrit. Les agents sont en détresse, les situations critiques sont ignorées, la gestion RH tangue comme une troupe sans metteur en scène mais avec une DRH présente sur l’affiche mais absente dans le jeu. Elle traverse les couloirs comme une figurante, sans texte, sans rôle, sans impact. Pendant que les injustices s’empilent en coulisse, nos collègues n’ont droit qu’à des pirouettes orales, des promesses repoussées à l’acte suivant, et toujours pas l’ombre d’une solution concrète. Ici, on joue la comédie du dialogue, mais personne n’écoute les répliques du personnel.


Sur cette scène délabrée, les personnels en situation de soufrance, (ex : RQTH) subissent le mauvais jeu des comédiens. Sans décor adapté, sans soutien en coulisses, ils avancent tant bien que mal, chaque jour un peu plus fragilisés. Le scénario aurait pu être celui d’un accompagnement digne, mais les acteurs de ce sketch ont préféré couper les projecteurs. Plutôt que de répondre à l’urgence humaine, ils ont choisi de détourner le regard, niant la réalité du terrain où la souffrance ne serait qu’accessoire. Pire encore, ils laissent leurs agents piégés dans une mise en scène cynique, où l’espoir d’un aménagement reste lettre morte malgré l’existence de solutions réelles.

Trop, c’est trop !

Assez de cette comédie cruelle !


Il est temps que la direction sorte de ce psycho-drame de façade et entre enfin dans des actes concrets, à la hauteur des besoins des agents concernés. Le rôle de la direction n’est pas d’être un figurant planqué
dans les coulisses pendant que la scène prend feu. Le rôle de la direction c’est d’agir sans meubler par des effets de langage usés jusqu’à la corde. Ici, ce n’est pas la Comédie-Française, et nous ne sommes pas là pour applaudir entre les simulacres de nos dirigeants.


Le Bureau local UFAP UNSa Justice dénonce, sans détour, ce mépris manifeste et exige :

  • Des réponses concrètes, pas des récitations apprises par cœur sur le ton monocorde de la DRH.
  • La reconnaissance immédiate des dysfonctionnements internes, sans maquillage ni détour.
  • Un calendrier précis, pas un brouillon jeté sur le coin d’un bureau.
  • Un dialogue sincère, pas une audition tronquée ou les personnels relégués aux rôles de simples figurants.


Non, les personnels ne sont pas là pour faire de la figuration, ni pour décorer la scène carcérale comme des plantes vertes.


Le théâtre de l’absurde est révolu. Soit la direction choisit enfin de respecter ses agents, soit le bureau local UFAP UNSa Justice se mettra debout en première ligne, avec des actions bien plus tranchantes que leurs monologues creux. Le personnel en a assez de ces mises en scène ratées. Rideau… mais attention, les agents sont déjà debout.

Aix-Luynes, le 20 juin 2025

Le Bureau Local UFAP UNSa Justice

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