Dans la nuit de mardi à mercredi, deux détenus partageant la même cellule ont eu la « brillante » idée d’ingérer des piles.
Vers 21 heures, les collègues du service de nuit ont immédiatement rendu compte de la situation au gradé d’astreinte. Celui-ci, arrivé sur les lieux et après avoir contacté le 15, a organisé l’extraction du premier détenu. La radio effectuée à l’hôpital confirmera l’ingestion de piles par ce dernier, entraînant dans la foulée la nécessité d’extraire le second détenu.
Après quelques coups de fil passés par les membres de l’astreinte, deux collègues viendront prêter main forte au service de nuit, composé ce soir-là de seulement quatre agents. Grâce à ce renfort, une seconde escorte a pu être mise en place, et le diagnostic du second protagoniste a lui aussi été confirmé.
Cette situation déjà assez inédite, s’est malheureusement conclue par un incident sérieux impliquant l’un des deux détenus extraits. Ce dernier a tenté de s’en prendre physiquement aux agents, les a menacés, insultés, et jusqu’à leur cracher dessus, sans épargner le personnel médical présent sur place.
Un renfort de la police, arrivé au bout de 20 minutes, a permis de ramener un peu de calme dans ce déferlement de violence.
Les agents venus en renfort durant la nuit ont pu ramener le détenu récalcitrant aux alentours de 4h du matin.
Quant aux deux autres collègues, ils n’ont pu quitter leur poste qu’à 7h, une fois la relève assurée par l’équipe de jour. La seconde escorte est revenue aux environs de 14h ce mercredi, avant qu’une nouvelle équipe ne reparte immédiatement à l’hôpital pour une radio de contrôle du forcené de la veille cette fois, accompagnée de trois agents, bien évidemment.
L’UFAP UNSa Justice de Charleville-Mézières, tient tout d’abord à apporter son soutien au collègue victime des crachats, et se tiendra à ses côtés pour les démarches qu’il entreprendra.
L’UFAP UNSa Justice, remercie les collègues revenu sur leur repos pour épauler les leurs. Nous saluons aussi le travail de l’astreinte (gradé et ACE) pour avoir organiser la réalisation de ces missions simultanées, ainsi que le chef de détention qui lui n’était pas d’astreinte mais c ‘est rendu disponible.
Le bureau local félicite le service de nuit, les agents d’escortes pour la gestion de l’incident de l’hôpital, et également les postes fixes venus plus tôt le matin pour renforcer la détention.
Une fois de plus, l’urgence d’agir est évidente !
Il est impératif que l’administration se dote des moyens nécessaires, notamment des effectifs humains, capables de venir soulager les agents face à des situations exceptionnelles et éprouvantes.
Enfin, les personnels de la maison d’arrêt de Charleville-Mézières démontrent une nouvelle fois leur grand professionnalisme, leur sens du service public et leur totale disponibilité.
Des agents pourtant trop souvent méprisés par le chef d’établissement, qui ne juge même pas utile de les inscrire sur les tableaux d’avancement à l’expertise. À bon entendeur…
Pour le bureau local,
Fabien LEDOUX