Le 22 Avril 2025
Suite à tous ces événements qui ont secoué notre région sur plusieurs structures la composant, le
premier ministre, le garde des sceaux et le ministre de l’intérieur se déplaçaient ce jour au CP de St
Quentin Fallavier.
L’ UR UFAP UNSa Justice de Lyon se disait qu’enfin nos gouvernants allaient nous accorder un peu
d’intérêt, prendre conscience de nos problèmes et pourquoi pas, apporter des solutions, faire des
annonces de mise en place de dispositions en urgence qui allaient changer la vie des pénitentiaires.
En fait de tout ceci, tout cela se solde par une nouvelle opération de com, qui vise à dire que les
délinquants ont peur de leur futur établissement de haute sécurité et que c’est à cause de ce
« durcissement » que ces délinquants réagissent par anticipation par peur de cette nouvelle structure.
Qui peut vraiment adhérer à cette théorie ?
Quel est le naïf qui pense que les criminels ont peur d’une prison pas encore en fonctionnement
quand de surcroît, ils connaissent les habitudes de fonctionnement de nos institutions ?
Certainement pas l’ UR UFAP UNSa Justice de Lyon en tout cas, c’est certain !
Par glissement, la manière de le dire démontre s’il en était besoin, que rien ne sera fait pour empêcher
ces communications dans les 188 autres établissements du reste de la France qui pourront
tranquillement continuer comme si de rien n’était.
Comme maintenant quoi !
On n’assurerait éventuellement l’étanchéité totale que sur Vendin (peut être Condé), et l’anonymisation
des personnels n’existerait aussi que pour ceux là, le reste des détentions peut bien crouler, tant que la
vitrine est belle, ça passe !
Malgré le déplacement de toutes ces huiles (pas tellement) essentielles, Saint Quentin Fallavier en sera
donc quitte pour retourner à son fonctionnement habituel dès ce soir : sous effectif, surpopulation,
violences, insultes, misère…
L’ UR UFAP UNSa Justice de Lyon est atterrée de constater à quel point nos hommes politiques sont
capables de se satisfaire pas seulement de peu, mais aussi de rien.
Rien sur la sécurisation des sites, rien sur les moyens, pas d’anonymisation dans les prisons, rien sur des
budgets à allouer à l’institution qui est en train de crever noyée sous le flot de détenus que les magistrats
continuent de nous envoyer comme si on ne tournait qu’à mi capacité, rien de rien sur rien.
Même pas une annonce de notre Ministre qui nous avait habitués à mieux en terme de scoop, les
journalistes, sans doute déçus et trouvant du coup que le volet pénitentiaire était inintéressant ont
bifurqué vers le sujet Bétharram.
Comme ça pour les pénitentiaires, même la couverture médiatique était décevante.
Au final, les politiques se pensent si importants que leur seule présence, par l’honneur qu’elle irradie,
devrait suffire à satisfaire les personnels qui vont retourner nager dans leur vase quotidienne juste après,
mais avec la joie du souvenir de ces belles rencontres tout de même, ça donne un autre lustre et ont
repart dans l’allégresse !
Sont ils donc si pédants qu’ils sont capables de se prendre au sérieux alors que personne ne peut
véritablement croire ce qu’ils racontent ?
Sont ils donc si loin de la terre qu’ils pensent que leurs grandes idées concoctées dans les Ministères sans la moindre concertation préalable, valent mieux que l’expérience des professionnels de terrain ?
Sont ils donc si imbus d’eux mêmes qu’ils se pensent rassurants en disant soutenir notre institution
quand ils n’ont aucune arrestation de terroristes incendiaires à leur crédit ?
L’ UR UFAP UNSa Justice de Lyon fait le constat que plus que jamais les agents sont seuls sur leurs
structures, quelle qu’elle soit.
L’ UR UFAP UNSa Justice de Lyon apporte son soutien inconditionnel aux agents qui doivent plus s’en
remettre à l’espoir que les incendies cessent d’eux mêmes.
Parce qu’on ne peut pas dire qu’on sente vraiment chez nos « élites » une volonté de remettre la pénitentiaire sur pieds alors que pourtant, le service public pénitentiaire est plus indispensable que jamais !
Pour l’UR UFAP UNSa Justice de Lyon
Le secrétaire Général
D.VERRIERE