Le 30 avril 2025, une délégation UFAP UNSa Justice a été reçue en audience par Messieurs Alain RICHARDSON (Premier Vice- Président de la Collectivité de Saint-Martin), Thierry VERRES (Directeur Général Adjoint) et Cyrille Le VELY (Préfet de Saint- Martin et Saint-Barthélemy).
Notre délégation était composée de :
- Jean-François FORGET : Secrétaire Général de l’UNSa Justice
- Jean-Jacques RACAMY : Secrétaire Régional UFAP UNSa Justice Guadeloupe
- John AUGUSTIN : Secrétaire Régional UFAP UNSa Justice de Paris
- Teddy GUIEBA : Représentant UFAP UNSa Justice Guadeloupe
Ce déplacement syndical avait un objectif clair : porter la voix des agents et défendre la nécessité urgente d’un établissement pénitentiaire sur le territoire de Saint-Martin.
Un tel projet permettrait de :
- Désengorger les établissements guadeloupéens (Basse-Terre, Baie-Mahault) ;
- Maintenir les liens familiaux des personnes détenues originaires de Saint-Martin ;
- Favoriser une meilleure réinsertion, en renforçant le travail en réseau entre services judiciaires, sociaux et associatifs ;
- Renforcer le sentiment de justice de proximité auprès de la population Saint-Martinoise.
Pour rappel, les personnes placées en détention provisoire ou condamnées issues du territoire de Saint-Martin sont incarcérées en Guadeloupe, notamment à :
- La Maison d’Arrêt de Basse-Terre,
- Le centre pénitentiaire de Baie-Mahault.
Ce qui porte le nombre total de détenus originaires de Saint-Martin à plus de 80. Par ailleurs, 15 personnes sont actuellement placées sous surveillance électronique.
Ce dispositif, bien qu’efficace dans certains cas, ne constitue pas une alternative suffisante à l’incarcération en établissement fermé pour toutes les situations pénales rencontrées sur le territoire.
Les établissements guadeloupéens sont déjà en forte tension en termes de capacité, et peinent à répondre aux besoins spécifiques des personnes détenues originaires de Saint-Martin.
Après de longs échanges, les autorités locales ont reconnu une inégalité de traitement flagrante envers les détenus saint-martinois, aujourd’hui incarcérés à des centaines de kilomètres de leur famille et de leurs repères sociaux.
Elles se sont montrées favorables à la création d’une maison d’arrêt sur l’île et ont affirmé leur volonté de mobiliser les moyens nécessaires pour faire avancer ce projet.
Pour l’UFAP UNSa Justice, ce projet s’inscrit dans une logique de justice de proximité, de respect des droits fondamentaux, de continuité de la chaîne de sécurité et de développement territorial.
Saint-Martin est aujourd’hui le dernier territoire ultramarin sans établissement pénitentiaire. Il est temps d’agir ! La création d’une maison d’arrêt à Saint-Martin n’est pas seulement opportune, elle est indispensable.
L’UFAP UNSa Justice reste mobilisée pour que cette avancée devienne une réalité.
Les représentants UFAP UNSa Justice