Organisation Syndicale Multi-Catégorielle

Centre de Détention d’Ecrouves : Entre colère… et désillusion !

Après des agressions en cascades…

Après des heures supplémentaires en pagaille…

Des services dégradés quotidiennement, de jour comme de nuit…

Des plaintes non relevées, ni enregistrées par la Police Nationale locale après des agressions (faute d’effectifs chez eux aussi semble-t-il !) …

Des transferts disciplinaires qui sont plutôt de l’ordre du « thérapeutique » que de la sanction…

Revenons sur ces points énumérés en introduction :

  • Les dernières agressions en date perpétrées par le détenu A … se soldent par un « transfert disciplinaire », que nous avons dû demander auprès de la direction régionaleAttention ! Roulement de tambour…… Au CD de Toul !!!

Voilà ce qu’on appelle un « transfert disciplinaire » ! Un MA127 digne de ce nom ! Mais de qui se moque-t-on ? Quel message envoie-t-on aux collègues agressés ?

Quel signal est adressé à ce détenu ultra-violent et multirécidiviste ?

Et plus largement, quel bel exemple délivré à l’ensemble de la population pénale ?

  • Des heures supplémentaires à n’en plus finir !

De trop nombreux collègues accidentés de Service, suite à des agressions…

3 démissions récentes…

2 réussites au concours de Brigadier-Chef Encadrement…

Des Agents à mi-temps thérapeutique (suite à des agressions !)

Ce qui explique en partie ces heures… Mais là, ou le bât blesse, c’est que cela se fait en découvrant des postes ce qui accentue inévitablement les risques et compromet la sécurité de tous !

  • Des services dégradés au quotidien !

M.3, postes de dispo, 1er A et Respecto ne sont que trop rarement couverts !

Les Brigadiers-Chefs Encadrement s’arrachent les cheveux pour couvrir les postes, les agents tiennent 2 ou 3 étages à la fois… et les officiers, qui croulent déjà sous la charge administrative de la paperasse, peinent à garder les troupes motivées !!!

Mais ce n’est pas tout… : Des nuits à 8, voire 7 agents… en lieu et place de 9 !

Une bonne dizaine de nuits en sous-effectif juste en août !!! (Des tours de nuits (bons et mauvais) qui tournent à l’aléatoire au gré des absences…).

Réponse d’un membre de la direction :

 « Ce n’est pas grave, faites comme si une extraction avait lieu ».

Magnifique, n’est-ce pas ? Mais que se passe-t-il si une extraction survient réellement ? Si une intervention s’avère nécessaire ? Si les collègues doivent affronter un incendie, un pendu, ou une attaque contre l’institution ?

Mais non, cela n’arrive jamais ! Ah bah, si, tiens comme c’est bizarre…

Dans la nuit du 24 au 25 août, vers 3heures, 2 flèches (ou 2 traits d’arbalète ?) ont été tirées sur l’établissement et retrouvées plantées, enfoncées dans le mur de la façade du bâtiment A entre des fenêtres du deuxième et du troisième étage !

Dans quel but ? Une nouvelle démonstration d’atteinte à l’autorité publique ? Une tentative d’intimidation ? Un nouveau mode de projection… D’introduction d’objets illicites… ?

Et tout cela sur fond de taux d’occupation maximal de l’établissement atteint…à 98% !

Des détenus livrés à l’oisiveté, à la bêtise…et au caïdat !

Moins de 30 détenus travaillent à la concession, une dizaine en peinture et une quinzaine en SIAE… Et enfin une vingtaine au service général !

Soit à peine 80 détenus occupés sur un total de 266 !

Le moindre changement de cellule, la moindre incompatibilité entre détenus, il n’y a aucune marge de manœuvre… et le risque d’incident grave ou d’agression permanent.

Les postes fixes viendront mettre la main à la patte pour renforcer le week-end prochain …

Les agents du service de nuit revenant deux heures plutôt le week-end du 15 août… en est un autre exemple !

L’UFAP UNSa Justice demande expressément à l’Administration de trouver des solutions, en particulier sur le plan des Ressources Humaines, afin que cette situation cesse enfin et que l’établissement retrouve un fonctionnement normal.

En attendant ces renforts indispensables, l’UFAP UNSa Justice exige que l’Administration prenne toutes ces responsabilités, notamment dans l’affectation profilée de la population pénale, la gestion des détenus, et dans toutes les mesures inhérentes et permettant d’assurer la sécurité des personnels !

Le soutien doit être immédiat : les agents de tous corps et grades sont à bout !

La balle est dans le camp de l’Administration !!!

Le secrétaire local,

Jean-Claude Roussy

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