Dans une récente publication du Figaro, le syndicat FO du centre pénitentiaire de Bordeaux-Bordeaux-Gradignan s’est permis de livrer des propos sidérants, qui déshonorent la profession et trahissent les agents qu’il est supposé défendre.
En effet, ce dernier est allé jusqu’à laisser entendre que certains agents abuseraient sciemment des arrêts maladie pour éviter tout recadrage hiérarchique.
« Un gradé peine à faire des remontrances à un agent. . Le reprendre, c’est risquer qu’il débarque le lendemain avec un ticket de 15 jours. »
« L’administration aimerait bien les sanctionner, mais nous manquons d’agents et la jeune génération le sait. »
« À ceci s’ajoute qu’ils enregistrent tous jusqu’à 70 heures heures supplémentaires par mois, donc une journée de retenue sur leur salaire ne leur fait rien. »
Ces propos sont irresponsables, caricaturaux et indignes d’une organisation syndicale.
En insinuant que nos collègues seraient collectivement dans une forme de chantage à l’arrêt maladie ou dans un laisser-aller toléré, FO jette le discrédit sur l’ensemble des agents de l’établissement.
Nous rappelons que les personnels font preuve d’un professionnalisme exemplaire, dans des conditions de travail de plus en plus dégradées, avec un sous-effectif chronique et une charge mentale constante.
Ce n’est pas en jetant le discrédit sur les agents que l’on fait avancer la cause des personnels. Ce n’est pas en blâmant la « jeune génération » que l’on combat le sous-effectif. Et ce n’est certainement pas en relativisant les droits des agents (dont celui de se soigner !) que l’on gagne en crédibilité.
Ce type de discours affaiblit la solidarité entre collègues, délégitime la parole des syndicats et soutient l’administration en déchargeant les véritables responsables de leurs obligations.
Les vrais responsables de nos difficultés ne sont pas les agents, mais ceux qui ferment les yeux sur l’état de nos prisons.
L’UFAP UNSa Justice ne peut en aucun cas se joindre à de tels propos et dénonce fermement ces déclarations qui portent atteinte à l’image et à la dignité des personnels du CP Bordeaux-Gradignan.
Loin de toute confusion et des discours accusatoires, L’UFAP UNSa Justice réaffirme son soutien à l’ensemble des personnels, qu’ils soient actuellement en service ou absents, jeunes ou anciens. Ce sont eux qui, malgré les carences de l’administration, assurent au quotidien le fonctionnement de notre établissement dans des conditions de plus en plus dégradées.
L’UFAP UNSa Justice ne permettra à personne de compromettre leur engagement.
L’UFAP UNSa Justice continuera de soutenir les agents en toutes circonstances.