Les difficultés commencent de bonne heure.
À 3h30, un détenu de la MAH est retrouvé décédé en cellule, de mort naturelle selon les premiers éléments. C’est le troisième décès en un mois dans notre établissement.
À 7h00, au Quartier Disciplinaire, un agent est violemment pris à partie par un détenu de 30 ans, condamné pour vol avec violence et arme, trafic de stupéfiants, et violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, libérable le 12 août 2025. Lors de la distribution du petit-déjeuner, le collègue essuie sans raison des menaces et insultes : « Fils de pute, ta mère la pute, je vais envoyer des mecs pour te niquer dehors » Peu après, ce même détenu met le feu à la cellule pour écourter sa sanction disciplinaire. Les agents interviennent rapidement pour éteindre l’incendie. En maîtrisant l’individu récalcitrant, un surveillant chute violemment et se blesse à la jambe. Il s’agit du même collègue insulté une heure plus tôt. Il est en arrêt jusqu’à lundi, dans l’attente d’examens complémentaires. Il ira déposer plainte contre ce détenu, qui a été placé en CPROU……
Le comble ? Cet individu est à l’isolement pour sa propre sécurité.
À 8H30, au quartier arrivant, un autre individu, âgé de 64 ans, condamné à un an de prison pour non-respect de son contrôle judiciaire à la suite d’un viol, brûle le visage et le corps de son codétenu, et lui ouvre la tempe. Il refuse de sortir de cellule, puis finit par obtempérer, non sans insulter et menacer violemment le collègue du secteur avec des propos racistes et homophobes : « Pédéraste, sale petit pédé de Français, les Français sont de la merde, petite merde enlève ton uniforme et tu verras d’homme à homme… ! » Un comportement ignoble, dans un climat déjà invivable.
Voilà notre réalité. Voilà ce que subissent les personnels pénitentiaires.
L’UFAP UNSa Justice demande la comparution immédiate des deux énergumènes devant la justice
L’UFAP UNSa Justice exige des sanctions disciplinaires exemplaires, à la hauteur de leurs actes
L’UFAP UNSa Justice alerte une nouvelle fois sur l’état dramatique de l’établissement de Perpignan, saturé, explosif, vétuste et en cruel manque de personnel.
Pour le bureau local,
Le secrétaire Pierre Grousset