Comme les journalistes et la France entière, L’UFAP UNSa Justice a pris connaissance du rapport de nos fameux Inspecteurs Généraux de la Justice concernant le meurtre d’Yvan COLONNA par un détenu radicalisé à la Maison Centrale d’Arles.
On constate, que d’une inspection à l’autre, les inspecteurs ne sont pas tous d’accord, l’IGJ n’hésitant pas à écorcher la MCI (Mission de Contrôle Interne), elle aussi composée de DSP reconnus pour leurs compétences terrain … Des directeurs qui ont sévi en établissement avant de se glisser dans un costume d’inspecteur, découvrent les fonctionnements qui ont cours dans les établissements, C’EST RASSURANT…
La seule chose avec laquelle l’UFAP UNSa Justice est en accord avec l’IGJ, c’est que le management est défaillant, et qu’il ne l’est malheureusement pas qu’à Arles.
On voit donc un déferlement de critiques dans ce rapport, sur une DSP qui a été CE et qui aujourd’hui est bien au chaud à la retraite. Les conséquences de tout ceci ne devraient donc pas lui porter préjudice.
Ce n’est pas le cas du Surveillant à qui on reproche dans les conclusions du rapport 9 minutes d’inattention, 9 minutes qui risquent de lui valoir les foudres d’une administration pénitentiaire avide de coupables en bleu marine pour protéger nos costards cravates.
Il est inacceptable que le personnel de surveillance soit sacrifié sur l’autel de l’incurie de nos dirigeants !
Parce qu’en effet, ce qu’on lit dans le rapport, c’est qu’il est reproché une mauvaise gestion à la CE depuis des années.
Des années, où personne n’aura entendu ce qui était dit localement par notre organisation sur ses « méthodes » de management.
On va donc opposer 9 minutes d’un côté à au moins 2 années de refus de tous les acteurs institutionnels de la chaîne pénale de placer en QER un détenu tueur qui était identifié par tous les personnels de terrain ?
Un coupable tout désigné pour une affaire étouffée
Il va de soi que ces inspections a posteriori n’apportent pas grand-chose au débat et n’ont qu’un intérêt limité dans la mesure où de toute façon, après la tempête, les choses redeviennent comme avant. Les chefs d’établissements continueront à faire ce qu’ils veulent dans leurs établissements. Tous les surveillants le savent et il n’y a guère que les technocrates de tout en haut qui l’ignorent ou feignent de l’ignorer.
Peut-être qu’une analyse à lire entre les lignes de ce rapport, c’est qu’en effet, le mal-être des agents engendre de l’absentéisme, et que sans doute, la mise en place de moyens, notamment humains, pour la prise en charge de qualité des détenus est nécessaire.
L’UFAP UNSa Justice dénonce cette institution qui bien que faisant le constat de responsabilités partagées dans les dysfonctionnements et manquements n’en condamne qu’un avant tout débat contradictoire pour protéger tous les autres, sans doute est-ce cela le sens de la justice d’après Mme BORNE et son commis d’office…
L’UFAP UNSa Justice, apporte son soutien indéfectible à l’ensemble des personnels de surveillance qui se sente méprisé par les oligarques de ce pays.
Pantin, le 29 juillet 2022
Le Secrétaire Général
Emmanuel CHAMBAUD