Que s’est-il passé depuis la tentative d’évasion déjouée grâce à la vigilance et le professionnalisme exemplaire des agents de la Maison d’Arrêt d’Arras ? Rien… Qu’ont-ils reçu en retour ? Rien ! Pas un mot. Pas un mail. Pas un « merci ». Pas même un quelconque geste de reconnaissance.
Aucun message officiel de la direction locale. Aucun mot de la direction interrégionale.
Le silence total ! Comme si rien ne s’était passé. Tout va bien dans le meilleur des mondes…
Les agents, une fois de plus, sont considérés comme des « invisibles ». Leur perfection sans droit à l’erreur est une exigence, leur sacrifice, un dû. Que devons-nous penser de l’attentisme insupportable de nos dirigeants ?
Par contre, quand il s’agit de défendre leur propre image, là, ils sont les premiers à réagir ! Mais quand il s’agit de féliciter les agents ou de reconnaître leur travail, là, c’est silence radio !
Ceux qui risquent leur vie tous les jours méritent bien plus que cette indifférence méprisante !
Il est intolérable de voir que cette tentative d’évasion, qui aurait pu virer au drame, ne suscite aucune mesure sérieuse pour sécuriser l’établissement et éviter une récidive malgré des risques bien réels. La DISP, comme à son habitude, reste muette malgré sa responsabilité clairement engagée !
Et on ose dire que la sécurité des personnels est une priorité ? Trop, c’est trop !
Les agents ne sont pas là que pour combler les défaillances d’une administration en déclin. Ils ne sont pas des sous-hommes, ou de simples pions sur l’échiquier ! Ce sont eux qui en première ligne, assurent le bon fonctionnement de l’établissement en dépit de conditions de travail fortement dégradées. Ce sont eux qui mettent leur vie en danger tous les jours pour garantir la sécurité des détenus et de leurs collègues. Ils doivent être soutenus, protégés, et non pas ignorés ou méprisés !
L’UFAP UNSa Justice n’acceptera pas une telle négligence et exige :
Þ Une reconnaissance immédiate des agents ayant permis de stopper ce projet d’évasion.
Þ Des mesures concrètes et urgentes pour sécuriser l’établissement, notamment une fouille sectorielle du quartier « D » afin de lever les doutes qui persistent.
Þ Une prise de conscience sur l’incompatibilité de certains profils affectés (JIRS) sur notre structure organisée en dortoirs.
La sécurité des personnels n’est pas négociable. Elle ne dépend pas de l’humeur ou de l’égo de nos dirigeants, et encore moins de leurs considérations personnelles.
Le respect et la reconnaissance des agents ne sont pas des faveurs…
Ce sont des droits fondamentaux !
Le secrétaire UFAP UNSa Justice,
Fabian JACOB
