À la maison d’arrêt de Périgueux, les agents sont dos au mur face à une surpopulation pénale qui ne cesse de croître. L’établissement ne se désemplit pas, bien au contraire. C’est dans ce contexte national où nos prisons sont surchargées que nous avons eu récemment 176 détenus pour une capacité opérationnelle de 99 places.
Nous avons donc actuellement un taux d’occupation nettement supérieur à 156,6% (dernière évaluation du 1er mai 2025).
Cette situation carcérale met en péril notre capacité à recevoir des personnes détenues. Faute de place, le nombre de cellules occupées par 3 et 4 détenus se multiplie au sein de la détention. Tous les jours, il faut ajouter des matelas dans les cellules pour « caser » les détenus en surnombre. La cohabitation en cellule et dans les espaces communs devient de plus en plus difficile. À cela s’ajoute la problématique des détenus au cas « Psy » qu’il faut gérer quotidiennement.
Cette surpopulation engendre de fait davantage de trafics et de projections, ainsi que des conflits en tout genre, augmentant les risques auxquels nous nous exposons tous les jours. Ce surencombrement expose les agents à des risques accrus lorsque notamment en service de nuit ils sont amenés à intervenir en sous-effectif dans une cellule surchargée. Notre établissement se trouve donc au bord de l’implosion et les personnels pénitentiaires au bord de la rupture.
La récente période vécue par les agents a mis en évidence tous les dysfonctionnements existants qui ne nous permettent plus de travailler en toute sécurité. Nous ne pouvons plus continuer d’accueillir toujours plus de détenus alors que l’établissement sature en exposant toujours plus le personnel de surveillance à de sérieux risques pour leurs intégrités physiques.
Au vu du nombre d’écrous que nous recevons nous ne sommes pas rassurés pour les temps à venir. Encore moins lorsque nous constatons qu’une faible exécution des transferts. Avec la période estivale à venir et les premières vagues de chaleur nous sommes très inquiets du déroulement de l’été qui s’annonce pénible pour l’ensemble des personnels.
Le bureau local UFAP-UNSa Justice exige de la Direction Interrégionale de Bordeaux qu’elle fasse preuve
d’initiative en nous permettant d’organiser rapidement davantage de transferts afin que les personnels puissent exercer leurs missions plus sereinement.
Le bureau local UFAP-UNSa Justice exhorte la direction locale et interrégionale de prendre les mesures qui s’imposent. Il est de leur devoir de nous rassurer en nous permettant de travailler en toute sécurité.
Le bureau local UFAP-UNSa Justice apporte tout son soutien aux agents confrontés à cette situation
dangereuse et ingérable.
le bureau local