Finalement, deux établissements ont été retenus par le Garde des Sceaux pour créer les prisons hautement sécurisées qui hébergeront, fin juillet à Vendin et en octobre à Condé, les détenus considérés comme les plus dangereux.
- Etablissements Spécialisés et Adaptés :
L’UFAP UNSa Justice accueille positivement ce changement de politique carcérale, en cohérence avec notre volonté historique de créer des Etablissements Spécialisés et Adaptés (ESA) aux divers profils de la population pénale.
Une première étape va être franchie, Il faut maintenant aller au bout de la démarche et créer des ESA pour les terroristes, pour les détenus violents et pour les cas psy… Le ministre de la Justice en a pleinement conscience et adhère à notre projet…
En créant deux structures de ce type, dès 2025, il donne raison à nos idées d’avant-garde ! A ceci près que tout mélange des genres doit cesser, ces établissements ne doivent plus accueillir en leur sein des QER ou QPR ! Un principe simple s’impose, un établissement = un régime de détention.
Une enveloppe de 4 à 5 millions € pour chaque établissement permettra de réaliser les travaux nécessaires pour accroitre plus encore le niveau de sécurité et développer le recours à la visioconférence…
Au-delà de l’aspect financier, des moyens humains, législatifs et matériels devront également accompagner la mise œuvre de ce double projet. Vous pouvez compter sur toute notre vigilance, notre clairvoyance et notre intransigeance sur l’ensemble de ces points.
- Anonymisation des Personnels :
Validant également une autre revendication portée par notre organisation, l’anonymisation des personnels !
Sur ce sujet, l’UFAP UNSa Justice exige d’ores et déjà la généralisation de l’anonymat à tous les agents pénitentiaires de l’Hexagone et des Outre-Mer.
- Travail en Equipes Mobiles :
Une revendication historique, signée UFAP UNSa Justice ! Ces structures verront le déploiement des équipes mobiles de travail, afin qu’aucun agent ne se retrouve seul face à la population pénale, il en va de la sécurité des pénitentiaires !
L’UFAP UNSa Justice rappelle son exigence à voir déployer sans réserve de la charte du surveillant-acteur.
L’UFAP UNSa Justice demande également la mise en œuvre d’une formation d’adaptation spécifique pour les agents de ces structures. Celle-ci devra nécessairement leur permettre d’acquérir une connaissance fine de la criminalité organisée, de son fonctionnement, des risques et menaces pour appréhender la prise en charge de ce public en toute sérénité, en toute sécurité.
Des ombres, cependant, ternissent ces avancées. Ce chantier à venir ne doit pas faire oublier la triste réalité vécue par l’ensemble des personnels. La surpopulation carcérale et ses conséquences dramatiques pour les agents, les 4000 vacances de postes, les conditions d’exercice inhumaines et les violences en détention doivent être traitées avec la même énergie, dans des délais tout aussi courts.
C’est la condition sine qua none de la réussite de ces deux projets ambitieux qui ouvrent enfin la voie à un changement radical de cap dans la prise en charge de la population, dans la gestion des détentions et dans l’exercice de nos missions…
L’UFAP UNSa JUSTICE, L’AVANT-GARDE AU SERVICE DU TERRAIN !
Le Secrétaire Général,
Emmanuel CHAMBAUD
