Il y a des visites dont les personnels pénitentiaires se passeraient bien. Des visites qui ravivent des souvenirs amers. A Tarbes, la dernière visite du C.G.L.P.L de mars 2024 a été particulièrement mal vécue. Elle a créé un profond mal être collectif, laissant des traces encore sensibles aujourd’hui. La plaie, à peine refermée, vient d’être brutalement réouverte.
La semaine dernière, c’est tout un établissement qui s’est senti à nouveau pointé du doigt, passé au crible, presque mis en accusation.
La raison ? La visite du Contrôleur général des lieux de privation de liberté.
Vous savez, ceux qui dispose d’un droit d’accès total, à toute heure du jour et de la nuit. Ceux dont les observations, parfois à charge, peuvent laisser le sentiment que l’ensemble de la profession est mise en cause.
Dans leur lecture des faits, il semble souvent plus simple d’opposer des rôles figés : les personnels en position dominante, les détenus en victimes systématiques.
Pourtant, à la maison d’arrêt de Tarbes, les difficultés ne viennent pas des agents. Elles découlent des conditions d’exercice dégradées, du manque de moyens, des effectifs insuffisants, et des défaillances de l’administration.
Les professionnels, eux, font face chaque jour, avec courage, à la voyoucratie, souvent dans l’ombre, et toujours dans un climat tendu. Ils méritent le respect, pas la suspicion.
L’UFAP UNSa justice de l’UR de Toulouse espère que le contrôleur général a passé un agréable séjour à Tarbes … et que les détenus ont su se montrer accueillants.
Peut-être, avec un peu de chance aura-t-il aussi entrevu les réalités du terrain, celles que vivent nos collègues chaque jour.
Pour rappel la maison d’arrêt de Tarbes c’est : 149 détenus pour 62 en théorique et 28 matelas aux sols soit 241 % de surpopulation carcérale.
L’UFAP UNSa Justice de l’UR de Toulouse tient à apporter son soutien indéfectible à l’ensemble des personnels de la MA de Tarbes.
Le bureau régional de L’UFAP UNSA Justice de L’UR de Toulouse