Trop, c’est trop : les nuits au C.P. Lille-Annœullin deviennent un terrain de risques inacceptables !
Depuis plusieurs jours, une nouvelle pratique est en train de s’installer sur le C.P. Lille Annœullin : Celle des fouilles de cellules durant le service de nuit.
Alors que les livraisons de drones se multiplient, plutôt que d’adopter des solutions efficaces pour stopper ce fléau, la direction choisit d’envoyer les quelques agents présents la nuit pour récupérer les colis tombés et procéder à des fouilles.
L’UFAP UNSa Justice le rappelle : le service de nuit fonctionne avec un effectif réduit, et ce dispositif expose non seulement les personnels, mais aussi la sécurité de l’établissement.
Et la sécurité des agents dans tout ça ?
Certes, les résultats parlent d’eux-mêmes : en un seul week-end, ce sont plus d’un kilo de stupéfiants, plusieurs téléphones portables, des Fire Stick Amazon qui ont été saisis.
L’UFAP UNSa Justice n’est pas opposée à la lutte contre l’introduction de produits illicites. Bien au contraire.
Mais ces missions doivent être menées avec des moyens adaptés : des renforts humains, des procédures sécurisées et des outils technologiques (renfort de personnel lors d’opérations de fouilles la nuit, filets anti-drones autour des bâtiments, brouilleurs…).
Le C.P. Lille-Annœullin n’est pas un spot de livraison aérienne ! Même un rayon alcool est mieux sécurisé qu’une prison. N’attendons pas qu’un incident arrive, comme une prise d’otage, pour agir.
Les mêmes agents qui, le jour, subissent déjà les effets de la surpopulation doivent maintenant durant leur service de nuit, courir après des drones, au risque de s’exposer à des crachats, à des jets de produits dangereux ou à des agressions lors de fouilles de cellules, au lieu d’assurer leurs missions habituelles : rondes, extractions, surveillance.
Nous ne sommes pas des robots, nous ne sommes pas des cibles !
Avec l’afflux croissant de détenus, des profils de plus en plus instables, un quartier d’arrivants systématiquement saturé et un quartier d’isolement en mouvement permanent, il est urgent de revoir en profondeur la sécurisation du domaine.