Organisation Syndicale Multi-Catégorielle

Surpopulation carcérale CP BAIE-MAHAULT : l’UFAP tire la sonnette d’alarme

La situation du Centre Pénitentiaire de Baie-Mahault ne cesse de défrayer la chronique.

Un établissement prévu à l’origine pour 470 places, se retrouve avec un effectif de 722 détenus.

Pour exemple, le quartier de la Maison d’Arrêt Homme qui est conçu pour 173 places connait aujourd’hui une occupation de 415 personnes placées sous-main de justice, soit un taux de surpopulation carcérale de plus de 240%, avec en prime, plus de 140 matelas au sol.

DU JAMAIS VU !!!

A la Maison d’Arrêt, on ne sait plus où mettre les détenus. En fin semaine dernière, 18 détenus se sont retrouvés dans une cellule arrivant de 18m2… des conditions indignes d’incarcération.

QUELLE HONTE POUR NOTRE INSTITUTION !

Le CP de Baie-Mahault subit de plein fouet les conséquences d’une politique carcérale archaïque.

Avec cette surpopulation, tout changement de cellule devient un vrai casse-tête chinois pour les responsables de bâtiment.

Et pourtant l’administration n’est pas sans savoir que cette promiscuité génère des actes de violence entre détenus ainsi que des agressions sur le personnel. Pas plus tard que jeudi 12 septembre un de nos collègues s’est fait lâchement agressé par un détenu du Centre de Détention.

Cette atmosphère délétère entraine des conditions de travail très difficiles pour le personnel du CP Baie- Mahault.

Les agents sont lassés de travailler en mode dégradé avec des charges de travail insensées, des rythmes inhumains et une insécurité permanente…

A l’instar de certains établissements de l’hexagone qui subissent cette surpopulation   carcérale, l’UFAP UNSa Justice exige que l’administration mette en pratique le « STOP ECROU » dans notre établissement.

L’UFAP UNSa Justice exige le désencombrement du CP de Baie-Mahault en transférant les détenus de longue peine qui attendent pour certains depuis plusieurs mois voir plus d’un an leur passage au Centre National d’Évaluation (CNE)

L’UFAP UNSa Justice enjoint la cheffe d’établissement d’ouvrir les débats avec les autorités judiciaires sur les aménagements de peine, les peines alternatives…

L’UFAP UNSa Justice suivra avec une grande attention l’évolution de l’effectif sur les établissements Guadeloupéens et se tient prête à prendre ses responsabilités si la situation ne s’améliore pas dans les plus brefs délais

Pour l’UFAP UNSa Justice
Jean-Jacques RACAMY
Karine PRETERIENS

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