Le 6 juin 2025
Hier, le 5 juin 2025, l’UFAP UNSa Justice du Centre Pénitentiaire de Perpignan s’est mobilisée une nouvelle fois pour dénoncer les conditions d’exercice indignes dans cet établissement.
Avec un taux de surpopulation carcérale endémique dépassant les 270 %, la situation est tout simplement catastrophique.
Et Perpignan n’est malheureusement pas une exception : sur la DISP de Toulouse aucun établissement n’échappe à ce fléau.
Aujourd’hui, 7 établissements affichent des taux de surpopulation supérieurs à 200 %, et 4 à plus de 180 %.
Face à cette situation inadmissible, qui met en danger les agents chaque jour, la Direction de l’Administration Pénitentiaire ne propose qu’une seule chose :
Des transferts au compte-gouttes vers des régions moins surencombrées, une réponse hors-sol, déconnectée du terrain, déjà connue, et dérisoire sans effet réel. Des opérations déjà prévues qui ne répondent pas à l’urgence. 3 convois de 10 détenus ne règleront pas la problématique de nos établissements.
Exemple concret du 5 juin : Le jour même du blocage à Perpignan, 10 détenus ont été transférés vers le CP de Troyes, répartis comme suit :
4 de Perpignan, 1 de Villeneuve-lès-Maguelone, 3 de Béziers, 1 de Seysses et 1 de Rodez mais dans le même temps combien d’entrants dans ces établissements ? 4 à VLM, 4 à Béziers, 3 à Perpignan …
Les écrous continuent de grimper et ne permettent même pas de faire une « opération zéro », les transferts restent symboliques, il ne faut pas s’appeler Kevin ou être mathématicien pour comprendre que les comptes ne sont pas bons.
L’UFAP UNSa Justice UR de Toulouse réitère l’urgence absolue de désengorger les établissements pénitentiaires de la DISP de Toulouse, avant qu’un drame ne se produise.
L’augmentation des trafics, de la promiscuité et des tensions font peser un véritable danger sur les personnels, en première ligne, chaque jour.
L’UFAP UNSa Justice UR de Toulouse apporte son plein soutien à l’ensemble des personnels, tous corps et grades confondus, qui subissent au quotidien les conséquences d’une administration et de politiques qui font la sourde oreille.
Plus de 1 200 matelas au sol, une surpopulation insoutenable, des conditions de travail indignes et dangereuses et une administration qui ferme les yeux, voilà le quotidien des agents engagés au sein du ministère de la justice.
L’UFAP UNSa Justice UR de Toulouse exige des moyens humains, structurels et financiers et une véritable vague de transferts pour garantir :
Des conditions de travail sécuritaires et dignes et le respect des missions du service public pénitentiaire.
Assez de mesurettes, assez d’aveuglement, assez de déni.
Il est temps d’agir réellement et il est surtout temps de respecter vos agents.
Le bureau régional deL’UFAP UNSa Justice UR de Toulouse.