Une de nos collègues surveillantes a été agressée durant la distribution des médicaments au centre de détention. L’agression, survenue vers 12h20, est la conséquence directe du manque de personnel sur la pause méridienne, résultat d’une organisation des relèves déconnectées de la réalité du terrain.
Lors de la distribution des médicaments, la surveillante se trouvera face à un détenu armé de deux barres. En l’absence de renfort disponible, la surveillante tentera seule de désarmer le forcené. Violemment bousculée, elle réussira à déclencher l’alarme. Notre collègue choquée et blessée sera accompagnée pour une consultation médicale.
Cette agression est la preuve d’un dysfonctionnement grave :
- Le bâtiment CD était complètement vide de personnel, alors qu’une couverture mini- male de 50 % des bâtiments est censée être assurée.
- Le bâtiment MA ne comptait qu’un seul élève.
L’UFAP UNSa Justice constate avec amertume que cette agression odieuse est la preuve que nos précédentes alertes doivent impérativement être prises en compte. Une réunion avait pourtant été organisée le 29 juillet suite à plusieurs remontées de notre organisation syndicale pour dénoncer précisément le manque de personnel pendant la pause méridienne ainsi que l’impossibilité pour certains de bénéficier de cette pause. Aucune solution concrète n’a été apportée. La direction doit impérativement se saisir de cette situation, et ne plus laisser nos collègues dans une situation de danger permanent.
L’UFAP UNSa Justice souhaite un prompt rétablissement à notre collègue. Son courage exemplaire mérite d’être salué et reconnu. Nous exigeons de l’administration qu’elle lui témoigne sa reconnaissance par une récompense significative, à la hauteur du courage dont elle a fait preuve.
Il est temps d’agir concrètement pour garantir la sécurité de tous. La sécurité de notre personnel ne peut plus être une option, elle doit être une priorité absolue.
Pour l’UFAP UNSa Justice
Coralie MARY
