Organisation Syndicale Multi-Catégorielle

Centre Pénitentiaire de Troyes-Lavau: Il est urgent d’arrêter de faire l’autruche !

Depuis l’ouverture du Centre Pénitentiaire de Troyes-Lavau, l’Administration a trop souvent tendance à relativiser, voire banaliser les nombreux dysfonctionnements auxquels nous faisons face : malfaçons structurelles, carences persistantes en personnel tous corps confondus, affectations inadaptées… À chaque CAP de mobilité, nos effectifs fondent un peu plus, et les conditions de travail se dégradent inexorablement.

En effet, le CP Troyes-Lavau accueille en majorité des détenus en attente de transfert vers le CNE, souvent décrits comme des profils plus calmes. L’administration insiste sur la solidarité de notre établissement envers les autres structures, sur une population pénale « troyenne » différente de celle des grandes métropoles, et sur un cadre de sécurité adaptée et de réinsertion active. En réalité, ce discours revient à nous faire comprendre sans le dire clairement qu’il ne faudrait surtout pas nous plaindre.

Quant aux effectifs RH, la situation est alarmante. Si les chiffres sur le papier paraissent rassurants, la réalité du terrain est tout autre : personnels techniques, administratifs, de surveillance, de commandement ou encore CPIP, tous sont en souffrance. Les jours se suivent et se ressemblent, avec une charge de travail qui ne cesse de croître et un personnel de plus en plus épuisé.

Dans ce contexte déjà tendu, l’annonce récente du Garde des Sceaux d’une future prison modulaire à Troyes-Lavau, prévue pour l’automne 2026, soulève de nombreuses inquiétudes. 50 places supplémentaires : s’agira-t-il de semi-liberté ? De SAS ? Mystère… Pour rappel, initialement, le CP Troyes-Lavau comptait 37 places de semi-liberté, aujourd’hui, il n’en reste qu’une quinzaine.

La secrétaire locale.

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