Organisation Syndicale Multi-Catégorielle

COMMUNIQUÉ DE PRESSE UFAP UNSa Justice UR de Toulouse PREJ Occitanie : Albi / Muret / Béziers / Nîmes

À Albi, Muret, Béziers ou Nîmes, les équipes sont au bord de la rupture.

Les journées s’allongent, les nuits se raccourcissent, les agents enchaînent les missions sans réels temps de récupération.

Des exemples récents illustrent une dérive inquiétante :

Fin de mission à 00h35, retour au service dès 5h45.

Départ à l’aube, retour à 00h45, puis une reprise à 7h15.

Et parfois, des journées qui auraient pu finir à 5h du matin, si un incident ou un malaise n’était pas venu, paradoxalement, “écourter” la mission…

Cette pression constante ne peut plus être ignorée. Elle épuise les équipes, fragilise la sécurité.

L’UFAP UNSa Justice UR de Toulouse le dénonce depuis des années : la surpopulation carcérale chronique en Occitanie n’a pas seulement des effets sur les conditions de détention, elle sature également les missions extérieures.

Plus de détenus = plus de transferts, plus d’extractions.

Des audiences toujours plus nombreuses, concentrées, mal coordonnées.

Des agents toujours plus sollicités, avec de moins en moins de marge de manœuvre.

Et désormais, certains établissements de la région étant régulièrement en “stop écrou”, faute de places, les personnes placées en détention provisoire avant une audience en CI sont détournées vers d’autres établissements, parfois très éloignés de la juridiction de jugement. Cela génère des surcharges imprévues, des trajets supplémentaires, et une réorganisation complète des plannings des agents, qui eux, enchaînent les kilomètres et les heures sans visibilité sur la fin de mission et leurs plannings.

On ne peut plus faire comme si cette situation était “normale”. Quand les agents arrivent à l’audience après, parfois, des heures de route, qu’ils repartent tard dans la nuit, et qu’ils ré-enchaînent au petit matin… C’est toute la chaîne de sécurité qui devient vulnérable.

Ce manque de coordination entre juridictions et ARPEJ expose les agents à des rythmes incompatibles avec leur métier Ce n’est plus une problématique pénitentiaire isolée : c’est une crise de tout le système de justice.

Ce communiqué ne cherche pas à accuser, mais à alerter. Nous nous adressons aux magistrats, aux juridictions concernées, aux partenaires de la chaîne pénale.

Le problème ne vient pas des agents.

Il ne vient pas uniquement de l’administration pénitentiaire.

Il vient d’un système déséquilibré, que nous devons collectivement repenser.

L’UFAP UNSa Justice UR de Toulouse exige l’ouverture d’un dialogue avec les juridictions sur les horaires des audiences, le dégroupement des missions, une adaptation des plannings aux amplitudes réellement constatées, et une prise en compte, dans l’organisation judiciaire, de la réalité humaine des agents de terrain.

L’HUMAIN AVANT TOUT

L’UFAP UNSa Justice UR de Toulouse demande simplement que nos collègues, qui accomplissent leurs missions avec professionnalisme et loyauté, ne soient plus broyés par un système devenu aveugle à leur épuisement et à leurs limites.

Si rien ne change, nous prendrons nos responsabilités syndicales, mais nous préférons croire à la force du dialogue.

Nous en appelons à la conscience des magistrats :

Le respect du droit ne peut se faire au mépris des femmes et des hommes qui assurent, chaque jour, les extractions judiciaires dans des conditions toujours plus éprouvantes.

CONTACTS PRESSE : JACQUET Cyrille 06.33.26.80.67

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