Organisation Syndicale Multi-Catégorielle

Quand le rapport de force dépasse nos murs…

Si les dernières semaines furent terrifiantes pour les personnels pénitentiaires et largement relayées dans les médias nationaux, force est de constater que nos corps de métiers sont encore les cibles d’actes malveillants.

Ces derniers jours, ce sont deux de nos collègues qui furent les cibles de cette haine qui se nourrit d’une volonté d’en découdre avec les agents d’une institution à l’agonie. Des agents en bleu mais pas que…

C’est d’abord notre collègue du quartier mineur qui en fera l’amère expérience puisque celui-ci appliquera une mesure d’ordre à l’attention d’un détenu en réponse au tapage qu’il génère. En retour, l’individu s’adressera à lui en lui mentionnant le prénom de son fils et des menaces à son encontre.

Situation inacceptable qui doit entrainer le départ immédiat de ce détenu à la fin de son procès (il est actuellement en transit) puisqu’il est inconcevable que notre collègue ait à le gérer quotidiennement (et d’autant plus dans la situation actuelle du quartier mineur où il n’est pas rare de trouver des smartphones, de la drogue ou même des matelas au sol) !

Autre fait grave du jour qui va faire l’objet d’investigations, une de nos collègues administratives qui, alors qu’elle rentrait à son domicile, a été suivie par un individu qui a été identifié grâce à son sens de l’observation malgré son état émotionnel.

Ce psychopathe, incarcéré il y a peu sur un établissement limitrophe, devra on l’espère rendre des comptes à la justice si tant est que celle-ci se montre impartiale quand il s’agit de protéger ses acteurs de terrain.

Nous, personnels, ne devons pas céder à la panique tant espérer de ces barbares et rester impartiales et fiers de ce que nous incarnons !

Mais au-delà du lot de courage qu’il nous faut quotidiennement pour œuvrer dans de telles conditions, nous sommes en droit d’attendre des réponses concrètes de notre institution à savoir :

  • –  Traitement disciplinaire exemplaire et transfert immédiat des lors qu’un risque existe.
  • –  Anonymisation totale de tous les personnels dans l’exercice de leurs fonctions.
  • –  L’extension du port d’arme en dehors du service pour tous les agents.
  • –  Sécurisation et imperméabilité des domaines.
  • Et bien sûr une véritable reconnaissance de la spécifié de nos métiers ! Les personnes qui œuvrent dans nos structures côtoient quotidiennement les personnes détenues. Elles passent parfois même plus de temps à leur côté qu’avec leur famille.
  • La promiscuité et la routine nous rendent vulnérables puisque nous sommes constamment observés, écoutés et analysés. La justice doit en tenir compte et ne pas banaliser les actes malveillants dont sont victimes les personnels !
  • Romain BERNIER / Christelle Alinot
    Pour le bureau local UFAP-UNSa Justice de Varennes-le-Grand.

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