Organisation Syndicale Multi-Catégorielle

Villefranche/Saône: « 4 agressions. 1 matinée. Jusqu’à quand ? »

Le 25 JUIN 2025

Ce lundi 23 juin, entre 8 h et 10 h, l’établissement a connu une vague de violences avec des agressions à répétition, déclenchée par des détenus qui n’ont aucune crainte de sanction. Agents bousculés, frappés, jetés au sol, volés.

Pendant ce temps, le quartier disciplinaire reste fermé, et aucune réponse concrète n’est apportée.

8h05 – Mouvement douche : lors de l’ouverture, un détenu sort de force de la cellule et assène un coup de poing en plein torse au surveillant. Agression violente et directe. Intervention d’urgence des renforts.

9h00 – Lors de l’ouverture, un autre détenu tente de forcer la sortie. L’agent lui demande de rester en cellule. Au moment de refermer, le détenu attrape la jambe de l’agent pour l’en empêcher, provoquant sa chute brutale en arrière. Fait extrêmement grave. Tentative d’entrave physique. Risque majeur de blessure.

9h40 – Un troisième détenu sort de force et bouscule violemment un agent. Refus d’obtempérer. Acte délibéré d’agression physique.

10h00 un quatrième hurluberlu pousse avec violence une surveillante et lui arrache son trousseau de clés. Vol accompagné de violences physiques. Sécurité du bâtiment gravement menacée.

Et toujours pas de quartier disciplinaire depuis fin mai.

Plus aucun cadre. Plus aucune dissuasion. Plus aucune limite. Les détenus le savent. Les agents trinquent.
Surpopulation carcérale, canicule, montée de tension : la Cocotte-Minute est prête à exploser. Les agents travaillent sous une pression constante, dans des conditions dégradées, avec des moyens réduits et zéro protection efficace.

Et la santé mentale des personnels ? Ignorée.

L’UFAP Unsa Justice exige :

  • La réouverture immédiate et effective du quartier disciplinaire.
  • Des sanctions disciplinaires systématiques, fermes et exemplaires.
  • Un renfort d’effectifs et des moyens concrets.
  • Un accompagnement psychologique renforcé.
  • Une prise en compte sérieuse des conditions climatiques et de la surpopulation.

Les collègues tombent. Les alertes pleuvent. Le silence de la hiérarchie est assourdissant. Mais les agents continuent.

Jusqu’à quand ?

Derrière chaque uniforme, il y a un être humain. Une famille. Une vie.

L’UFAP Unsa Justice
N.Madjani

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